Marc Parnaudeau, créateur et figure emblématique de l’association AJ17, annonce son départ de la fonction de Trésorier, fonction qu’il occupe depuis 2003, pour passer le flambeau à la relève.
Mais qui est Marc Parnaudeau ?
Marc Parnaudeau est arrivé au sein du Comité de Gestion de l’Auberge de Jeunesse de La Rochelle en 1983, « non pas en tant qu’adhérent, mais en tant que représentant du Conseil Municipal (de la Rochelle ndlr) » souligne-t-il. Jean Paul Furho, ancien directeur de l’Auberge de Jeunesse de La Rochelle souhaitait avoir un Adjoint au Maire et a fait appel à Marc Parnaudeau.
« J’aurai pu totalement passer à côté et connaître de l’Auberge de Jeunesse que le bâtiment et le directeur ! Mais l’histoire en a voulu autrement » dit-il avec l’œil pétillant.
Suite à son entrée au Comité de Gestion, ils ont reconstitué l’association AJ17 en modifiant les statuts et dont Marc Parnaudeau a été le président jusqu’en 2003, pendant presque 20 ans. « L’association était déjà inscrite à la préfecture mais était en sommeil » précise-t-il.
L’association est uniquement composée de l’Auberge de Jeunesse de La Rochelle, celle des Minimes. A son arrivée au Comité de Gestion, les Auberges de Jeunesse de Saintes et de La Rochelle étaient indépendantes avec très peu de liens entre elles (justifié par des divergences politiques) et celle de Rochefort n’existait pas encore. A la fin des années 1980, le directeur de l’Auberge de Jeunesse de Saintes part et Jean Paul Furho sent l’opportunité de « récupérer » le lieu. C’est ainsi que l’Auberge de Jeunesse de Saintes intègre l’association AJ17. Quant à Rochefort, l’Auberge de Jeunesse « appartenait à une association de jeunesse, mais elle fonctionnait seulement les trois mois de l’été » se souvient Marc Parnaudeau. « Le Maire de Rochefort et le Conseil Municipal nous ont confié la gestion de l’Auberge de Jeunesse de Rochefort. Nous avons créé une nouvelle auberge dans les années 2010. »
« J’en suis assez fier ».
Pour Marc Parnaudeau, « il y a un moment historique important » dans l’histoire de AJ17, « c’est quand nous avons pris nos distances avec la Fédération (FUAJ – Fédération Unie des Auberges de Jeunesse, ndlr) » « je crois que c’est important, enfin pour moi et je le dis très franchement je suis fier d’avoir fait ça avec Jean Paul (Furho). Au début des années 1990, la question s’est posée de savoir si on restait sou la coupe totale de la FUAJ ou si on prenait une certaine indépendance. Avec Jean Paul, nous avons décidé de franchir le pas et nous sommes devenu une association indépendante juridiquement et financièrement ; tout en conservant un lien très fort ».
3 questions à Marc Parnaudeau
EL : « Un mot pour décrire votre engagement ? »
MP : « (rires) Je dirai qu’il y a deux types d’engagement bénévole, on le fait soit par devoir soit par plaisir. J’ai envie de dire que je le fais plus par plaisir que par devoir. Ce ne me coûte pas du tout d’aller passer un moment à l’AJ. C’est du plaisir, le plaisir de construire quelque chose sans objectif financier, parce que notre objectif n’est pas de gagner un maximum d’argent, notre objectif est de faire venir un maximum de jeunes à l’Auberge de Jeunesse pour qu’ils puissent prendre des vacances par trop chères. »
EL : « Que souhaitez-vous transmettre aux nouveaux arrivants ? »
MP : « Question relativement difficile. (…) Ma philosophie de la vie c’est quand on s’engage quelque part, c’est pour y aller pleinement. Le risque quand on n’a pas de responsabilités dans une association c’est qu’on reste en marge. Alors si j’ai un conseil : « impliquez-vous !! », même si on ne vous le demande pas parce que souvent, ceux qui non pas de responsabilités dans un groupement disent « on ne nous demande rien ! » : il ne faut pas attendre, il faut foncer ! »
EL : « Quel est votre vœu pour AJ17 ? »
MP : « Mon vœu c’est qu’on réussisse à pérenniser AJ17 et les Auberges de Jeunesse. On est dans une phase historique un peu compliquée, une phase historique de transition. Je pense qu’il faut résister d’abord, parce que ça va être dur. Mais aussi il faut créer et innover. Si j’avais un vœu pour AJ17, c’est qu’on innove continuellement pour pérenniser notre action. Sans innovation, je pense qu’on aura des difficultés à rester sur le … j’allais employer le mot « marché », quel affreux mot mais c’est à peu près ça (rires). J’assume ! »
Retrouvez la vidéo de l’interview en cliquant sur le lien suivant : Interview Marc Parnaudeau
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